Ce projet de livre me tient particulièrement à cœur :
Tenter d’expliquer pourquoi, et selon quels critères historiques et spirituels, à mon sens et selon mon expérience, la foi chrétienne, et particulièrement catholique, est compatible et complémentaire avec l’initiation maçonnique.
De nombreux auteurs et penseurs, se sont attelés à cette tâche.
Mon propos sera d’apporter une réflexion fondée sur la pratique quotidienne de sa foi et illustrée par la poétique de l’être, dans sa communication avec Dieu, Grand Architecte de l’Univers.
Le problème est non résolu depuis plus de 3 siècles, et au centre d’une pomme de discorde qui heurte l’éthique du Franc-Maçon de base.
Or le Franc-Maçon de base est le Frère qui travaille dur, et qui, en faisant son bilan en fin de journée, espère qu’il a fait un peu mieux que la veille.
Il n’a pas le temps ni les moyens de comprendre les arguties, souvent inutiles, émises par les uns ou les autres, en général plus érudits que lui, et surtout qui ont le temps de le devenir…
Il a besoin de règles claires et de repères solides.
S’il a été élevé dans la foi chrétienne par ses parents, et qu’un jour il a reçu la lumière de l’initiation maçonnique pour prendre un chemin de sa vie où il peut progresser, ce n’est pas pour renier son passé ni se heurter à l’œil réprobateur de son voisin ou du prêtre de sa paroisse !-
Il serait alors en déséquilibre au lieu d’avoir atteint un meilleur équilibre.
Encore que beaucoup de prêtres soient très tolérants, qu’ils aient l’œil et l’esprit ouverts.
Et cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’autres chemins pour progresser que l’initiation maçonnique !
Tant s’en faut, car c’est une des voies -et une des voix !- qui s’offrent à nous.
Le cheminement catholique, l’engagement dans l’Eglise de Rome, sous diverses formes, sont d’autres voies, toutes aussi non exclusives.
Depuis la Chute et la colère de Dieu, nous sommes des hommes libres, et nous devons assumer nos choix, dans le principe supérieur de la tolérance pour le choix des autres.
Ceci s’applique aussi bien aux catholiques qu’aux francs-maçons , et encore davantage à celui qui est l’un et l’autre.
Ce n’est pas parler de « religion » que d’échanger sur des orientations de la vie spirituelle…
La « tenure » mentionnée dans les Constitutions d’Anderson est de cette veine de tolérance.
J’y réfléchis encore, mais je tenais à évoquer ce sujet parmi mes projets d’écriture.
D’autres livres en projet auront trait à la Poétique de la franc-maçonnerie, laquelle n’est pas la poésie maçonnique, mais la voute et l’aula que traverse le chemin de l’étoile.
Notes au lecteur
Il est possible bien entendu que mes projets ne donnent pas tous lieu à publication, car l’ensemble général est ambitieux, mais cela aura au moins eu le mérite de partager ma pensée avec les lecteurs de ce site et également de m’être fait plaisir pour l’exprimer.
Que le lecteur, qui pense peut-être à l’ubris, accepte de me pardonner.
Je préfère le dire une fois et ne plus le répéter, tout comme l’ensemble de ce site parlera de l’Homme, étant bien compris également que la Femme y est présente à part entière.
Et à ce même titre, le Frère est écrit avec un grand « F », dans mes propos et sauf erreur typographique, ce qui inclut les Sœurs dans mes réflexions, P tout comme le terme Franc-Maçon est pour ma part d’essence générique.
Je ne suis pas pour autant du tout partisan de l’écriture inclusive qui alourdit les propos, et qui sont davantage porteurs de séparatisme que d’union.
